Au premier abord, la voie pénale semble plus simple qu'une procédure classique.
En effet, vous pouvez
déposer une plainte contre le
conducteur mis en cause dans un des
commissariats de votre ville ou en adressant une
lettre en recommandée avec AR au Procureur de la République de votre ville.
Vous pouvez parfaitement réaliser cette démarche seul, mais l'
aide d'un avocat est toujours conseillé pour la rédaction du document qui ne doit jamais être
tendancieux ou diffamatoire à l'égard du conducteur mis en cause.
Très souvent cette démarche n'est pas nécessaire.
L'audition des ayants-droits
En effet, lorsque vous serez entendu pour faire
votre déposition par les
gendarmes ou les
policiers, ils vous demanderont à la
fin de l'audition «
Souhaitez-vous porter plainte ? ».
Il vous suffira alors de répondre par l'affirmative.
Cette démarche ne vous engage en rien et n'a aucune influence sur l'indemnisation de vos préjudices.
Par contre, elle vous permettra d'être tenu informé des suites judiciaires de l'accident.
Le
Procureur de la République peut décider de présenter l'auteur de l'accident devant le Tribunal correctionnel.
Vous recevrez alors un document indiquant la
date de l'audience et vous demandant si vous souhaitez
vous constituer partie civile.
Il vous suffira alors de répondre par l'affirmative.
Dans certains
cas d'une extrême gravité (
délit de fuite, conduite en état d'alcoolémie ou sous l'emprise de stupéfiants, récidive ...) le
Procureur de la République peut décider la
mise en garde à vue de l'
auteur de l'accident.
A la fin du délai de garde à vue, le responsable de l'accident de la route mortel peut être :
- mis en détention provisoire,
- mis en liberté avec ou sans contrôle judiciaire
- présenté au Tribunal Correctionnel en comparution immédiate
Dans le cas de la comparution immédiate, une sanction pénale sera alors immédiatement prononcée à l'encontre de l'auteur de l'accident.
Les
intérêts civils, c'est-à-dire
votre indemnisation, seront évalués ultérieurement.